Il aurait pu lui dire alors : “Souffrir par toi,
Mourir en toi, derniers bonheurs que tu me donnes.
Et pour toi, pas à pas, sur ce chemin de croix,
Ma joie de tout donner quand c’est toi qui l’ordonnes.
Et mes pieds, et mes mains, mon ventre déchirés,
Goutte à goutte de sang, l’encre de cette offrande,
Et son cachet carmin, mon corps écartelé,
Signent le pacte au vœu qui me voulait exsangue.
Mes yeux vont se fermer sur tes yeux plein d’amour.
Ma certitude acquise à l’éternelle alliance
De ton regard posé tout comme au premier jour
Assure à la douleur la foi de ma confiance.”
Mais il a vu le ciel dévasté du regard,
Mais il a vu la nuit masquer de son absence
Le reflet bien-aimé dans ses grands yeux hagards.
Et l’horrible détresse au cœur de la souffrance
A sali le passé, torturé le présent,
Et l’ombre a recouvert les vieilles certitudes
Laissant le corps trahi de cet agonisant
Au doute éperdument, amère solitude.
Et si seul sur la croix il n’a pu que pleurer
En lui criant : “Pourquoi m’as-tu abandonné ?”
mercredi 8 août 2007
Crucifié
Rubriques : poésie
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