mercredi 8 août 2007

Ce blog, mode d'emploi

Un blog, pour quoi faire ?

Un blog ? Mon blog… Un exemple supplémentaire s’il en était besoin de notre moderne hypertrophie du “je” ? Une nouvelle trace, obscène, de l’égocentrisme sans limite d’un monde qui ne sait plus trop bien distinguer le virtuel du réel et a une fâcheuse tendance à limiter l’univers à son paillasson, à confondre l’idéal et l’intérêt personnel ? Moi, moi, moi… Beurk ! Je m’exhibe donc je suis. Beurk encore !

Mon âge, mon métier, mon histoire, mon quotidien, ma vie personnelle, et intime pourquoi pas ? Rien : vous ne saurez rien de tout cela. Mes textes en disent largement assez. Il m’aura pourtant fallu plus de vingt-cinq ans pour franchir le cap du tiroir et accepter de montrer ce qui constitue l’une des choses les plus précieuses de ce que je suis. Pas précieux au sens de rare et valeureux, non, précieux au sens d’important pour moi. Il m’aura fallu tout ce temps pour comprendre qu’exposer, proposer, partager n’est pas nécessairement (ou pas seulement) faire preuve d’un lamentable exhibitionnisme nombriliste. Il me faudrait des pages pour tenter de cerner au moins inexact, au plus honnête ce qui peut animer cette démarche que j’entreprends aujourd’hui. Ce n’est pas l’objet de ce blog. Un jour peut-être, ailleurs…

Pourquoi un blog alors ?

Parce que j’ai envie de partager ce que j’écris : nouvelles, poèmes, théâtre… Les mots en général, et ce qu’ils portent…

Le théâtre d’abord. Voilà, j’écris des pièces. Et un texte de théâtre sans représentation, c’est comme une partition musicale qui ne serait jamais jouée. Il leur manque la chair et la vie. Donc, ces textes, je les laisse à disposition de ceux qui souhaiteraient les monter. Que pourrai-je jamais espérer de mieux ? La plupart ont déjà été joués. Ils ne le seront jamais assez. S’ils ont subi le baptême du feu, ils ne demandent qu’à grandir et s’épanouir du regard différent que pourront leur porter d’autres metteurs en scène, comédiens, spectateurs…

Une fiche technique présente donc brièvement chacune des pièces. Des extraits sont proposés (ou le seront à brève échéance), histoire de se rendre compte. Les textes sont à disposition de tous, amateurs ou professionnels, qui souhaiteraient s’en emparer. Il suffit de prendre contact pour les obtenir. Tous les textes présents sur ce blog ont été déposés. Certains peuvent être momentanément “réservés” à des compagnies qui les jouent. Mais tous sont ou seront disponibles plus ou moins rapidement. L’objectif n’est pas pour moi de gagner de l’argent, que les choses soient claires. Il n’en demeure pas moins que le travail que ces écrits représentent est important. Bref, il y aura toujours moyen de s’arranger au cas par cas.

La seule demande que j’ai est de me tenir informée des spectacles qui pourraient être joués ou de toute utilisation qui pourrait être faite des différents textes. Ce blog se veut aussi un moyen de faire connaître à tous ce que chacun construit. Il suffit d’envoyer les différentes informations concernant les spectacles : elles seront mentionnées dans la rubrique “programmation”.

Une forme de partenariat en amont peut également être envisagée. Plusieurs des pièces présentées ont été écrites sur commande, à partir d’un cahier des charges défini en collaboration (contraintes techniques, nombre et âge des comédiens, thème…). Il est bien évident que ce type d’écriture demande du temps, mais de telles propositions peuvent être étudiées.

Ainsi également des poèmes. Je fais partie de ceux qui, comme Brassens, pensent que la poésie aujourd’hui ne peut plus se répandre que par le biais de la chanson. Seuls quelques poèmes sont présentés sur ce blog. Il en reste beaucoup dans les tiroirs. Quoi qu’il en soit, ils peuvent servir de support à une mise en musique. Ils peuvent, comme cela a été le cas pour plusieurs d’entre eux, être utilisés dans des spectacles. Les possibilités ne manquent pas…

Ce que chacun fera de ces textes, poétiques ou théâtraux, sera une manière de les animer, de les partager, de les propager. De leur donner des ailes… Je ne peux que le souhaiter. Ce serait un honneur pour moi. Je pose donc cet échange sur un contrat de confiance : je vous offre mes textes, dites-moi en échange ce que vous en ferez. Il reste en moi un fond d’utopie sans doute, et l’intime certitude que celui qui donne beaucoup reçoit en conséquence. Sinon, ce sera tant pis, pour vous, pas pour moi… J’aurai fait ce que j’avais à faire.

La liste serait trop longue de tous ceux qu’il me faudrait ici remercier, ces proches dont la confiance fidèle et têtue et les encouragements m’ont souvent été aussi nécessaires que la bouée de sauvetage lancée à celui qui se noie. Quand même, disons-le, parmi tous, il en est deux sans qui ce site n’aurait jamais été. Le premier, ce frère en tout, qui m’aide à la réalisation de ce blog, celui qui comprend tout sans qu’on ait besoin de rien lui expliquer, et qui sait rendre fonctionnelle la plus folle des folies, parce qu’au fond, et contre toute apparence, nous ne sommes pas loin de partager le même univers. Et le second, celui qui m’a fait franchir le cap du tiroir, parce qu’il m’a porté de sa confiance, parce qu’il m’a confirmé de tout son être ce que je ne parvenais pas à assumer : que la création est aussi nécessaire à l’homme que l’eau et le pain, celui sans qui je n’aurais sans doute jamais pu être ce que pourtant j’étais depuis toujours…

J’en ai déjà beaucoup trop dit. Et il y a beaucoup trop de “je” là-dedans… Il faut parfois en passer par là, sans doute.

8 août 2007

2 commentaires:

Anonyme a dit…

faut-il apporter les dragées pour fêter la naissance du petit dernier ?
salut Dominique !

Mg85Fr a dit…

Je quitte le costume du technicien pour poster. Ta victoire est la réalisation de ce blog, pour lequel tu as du vaincre tes craintes pour l'outil informatique.
Tu ne dois rien a personne, c'est ton bébé, qu'il vive heureux.

Un bémol où je ne serai pas moi, donner pour recevoir tout autant,cette naiveté touchante sur la toile foire d'empogne (Mdr).

A+