vendredi 30 octobre 2009

C'est quoi ce "revizor" ?

Un revizor ???
Tout commence par l’annonce catastrophée du gouverneur à ses ouailles: un "revizor de la Capitale" va débarquer "incognito" dans leur petite province. Une nouvelle qui sème la panique chez ces fonctionnaires véreux dont le quotidien est plus occupé par la corruption, le chantage, les abus de pouvoir et les pots-de-vin que par le bon fonctionnement des institutions qu’ils représentent. Et quand Bob et Dob, les Dupond & Dupont de cette farce loufoque, croient avoir débusqué le fameux revizor dans une auberge minable de la ville, la folie s’empare des notables.
Erreur ! Ce soi-disant contrôleur de l'État n’est rien qu’un pauvre zèbre du nom de Khlestakov, roublard, fauché et pique-assiette, qui comprend illico la méprise et le bénéfice qu’il peut tirer de la situation. Et il en profite, il se repaît de courbettes, d’invitations à boire et à manger et fait les promesses les plus folles quand il ne s’amuse pas à terroriser ces très corrompus fonctionnaires prêts à tout pour ne pas tout perdre. L’habileté de cet imposteur et de son fidèle valet face à la veulerie des notables donne lieu à une suite de scènes burlesques où tous les personnages vont laisser des plumes. Mais Khlestakov est gourmand, trop gourmand. Saura-t-il s’arrêter avant que sa véritable identité ne soit découverte ?
Cette comédie féroce, intemporelle, jamais moraliste, épingle avec un humour cinglant et dévastateur les irresponsabilités, les lâchetés et les faiblesses qui conduisent tout un chacun à fabriquer insidieusement ses propres oppresseurs. La mise en scène d’Alexis Djakeli accentue délibérément le côté grotesque des personnages et met en lumière l’aptitude étrange de quiconque à s’avilir et à se ridiculiser quand son pouvoir, si petit soit-il, se trouve menacé. Le rythme de cette comédie soutenu par une musique endiablée en fait un spectacle drôle et vif où l’humour, le burlesque et l’absurdité des situations peuvent faire penser à certaines comédies britanniques modernes.


Samedi 16 janvier, 21 heures
salle de la Fontaine, Assérac
Les photographies sont comme d'habitude de Vincent d'Eaubonne.
Pour voir les autres, cliquez ici.

Aucun commentaire: