Les journalistes de Catachrèses, que rien n'arrête, ont retrouvé la naguère célèbre madame Bœuf, qui s'est fait une éphémère notoriété en affirmant que son "mari s'était transformé en rhinocéros". Que penser d'une affirmation aussi absurde ? Avant de juger, laissons s'exprimer cette héroïne d'un jour.
Catachrèses - Bonjour madame Bœuf.
Madame Bœuf - Bonjour monsieur Catachrèses.
C - Alors, comme ça, votre mari se serait transformé en rhinocéros ?
MB - Vous trouvez ça drôle ? Vous semblez douter de cette effroyable réalité ?
C - Quand même, avouez-le, il y a de quoi !
MB - Croyez-vous que je n'en ai pas été la première surprise !!! Imaginez, mon Bœuf, mon pauvre Bœuf, un homme tranquille, un employé de bureau tout ce qu'il y a de plus ordinaire et consciencieux, un bon mari, comme ça, du jour au lendemain... paf ! un rhinocéros ! Il y a de quoi être retournée, non ?
C - C'est le moins qu'on puisse dire ! Mais, aujourd'hui encore, d'aucuns doutent de la véracité de cette improbable métamorphose...
MB - Les chiens galeux ! Je voudrais les y voir ! Vous croyez que j'ai pu inventer une histoire pareille ?
C - Il faut reconnaître qu'une telle bizarrerie a de quoi surprendre les plus crédules !
MB - Les ânes bâtés ! Vous pensez peut-être que j'ai inventé cette affaire pour faire la une du JT de TF1 : je ne suis même pas passée sur TF1 !
C - TF1 sélectionne soigneusement l'information.
MB - Parce que le fait que la France entière se transforme en un troupeau de bourrins rhinocériques, ce n'est pas une information capitale ???
C - Madame Bœuf, vous déviez de notre sujet... Revenons-en aux faits. Comment cette transformation s'est-elle opérée ?
MB - C'est simple : mon mari était un homme, tout ce qu'il y a de plus commun, et en cinq minutes, il est devenu un énorme rhinocéros. Son costume a craqué de partout, sa peau est devenue verdâtre, des cornes lui ont poussé sur la tête, il a décuplé de volume, il a perdu la parole (qu'il n'avait guère au demeurant) et il s'est mis à pousser des sortes de barrissements effrayants. Rien que d'y penser, j'en suis toute chamboulée !
C - Effectivement, une affaire pareille a de quoi perturber toute personne normalement constituée...
MB - Et je le suis ! Tout comme mon pauvre Bœuf, par ailleurs. C'est bien cela le problème !
C - Et vous n'avez jamais envisagé de vous séparer d'un animal pareil ?
MB - Vous plaisantez ? Je ne suis pas une femme de ce genre, moi, monsieur ! Je reste fidèle, pour le meilleur et pour le pire. J'ai des convictions, figurez-vous !
C - C'est admirable en effet. Donc vous vivez toujours en couple ? Ca ne ne vous pose pas de problèmes ?
MB - Au contraire ! Je dois dire que, sur certains plans, mon mari a beaucoup gagné ! Notre vie de couple a pris une vigueur animale que je n'avais jusqu'alors jamais connue.
C - Mais dans la vie courante, en société, c'est, comment dire, une situation... inhabituelle...
MB - Oui. C'est pour cette raison que nous avons décidé d'émigrer en Afrique. Nous avons eu quelques problèmes administratifs, pour les papiers, vous comprenez, on avait du mal à classer mon mari - un rhinocéros peut-il avoir un permis de séjour quand il est humain ? c'est une épineuse question - mais finalement nous avons trouvé un équilibre de vie que nous n'aurions jamais pu avoir en France...
C - Mais, vous-même, n'avez-vous jamais eu la tentation rhinocérique ?
MB - Oh, vous savez, moi, j'évite de me poser trop de questions. Ce qui doit advenir adviendra, sinon, ça n'advient pas !
C - Belle philosophie... Mais vous n'avez jamais cherché à expliquer la métamorphose de votre époux ?
MB - Mon idée, c'est que plus on se pose de questions plus on se crée des problèmes. Rhinocéros ou pas, mon mari est mon mari. Un point c'est tout.
C - Donc vous êtes heureuse ?
MB - Je n'ai jamais été malheureuse ! Peu de choses ont changé : mon époux sort le soir avec ses copains rhinocéros, il revient pas frais, il ne me parle pas de ses décisions, il me traite de "grosse madame Boeuf", quand il rentre il met de la boue partout... c'était pareil quand il était humain !
C- Vous n'allez quand même pas affirmer qu'un humain est identique à un rhinocéros ?
MB - Y'a des fois, je me demande... Mais je suis désolée, il va nous falloir clore cet entretien . Je dois préparer le bain de boue de mon pauvre Bœuf : il a horreur d'attendre.
C - Catachrèses vous remercie, chère madame Bœuf.
MB - Et n'allez pas me faire passer pour une cinglée dans votre canard !
C - C'est un blog, madame Bœuf.
MB - C'est pareil : que des conneries !
Madame Bœuf - Bonjour monsieur Catachrèses.
C - Alors, comme ça, votre mari se serait transformé en rhinocéros ?
MB - Vous trouvez ça drôle ? Vous semblez douter de cette effroyable réalité ?
C - Quand même, avouez-le, il y a de quoi !
MB - Croyez-vous que je n'en ai pas été la première surprise !!! Imaginez, mon Bœuf, mon pauvre Bœuf, un homme tranquille, un employé de bureau tout ce qu'il y a de plus ordinaire et consciencieux, un bon mari, comme ça, du jour au lendemain... paf ! un rhinocéros ! Il y a de quoi être retournée, non ?
C - C'est le moins qu'on puisse dire ! Mais, aujourd'hui encore, d'aucuns doutent de la véracité de cette improbable métamorphose...
MB - Les chiens galeux ! Je voudrais les y voir ! Vous croyez que j'ai pu inventer une histoire pareille ?
C - Il faut reconnaître qu'une telle bizarrerie a de quoi surprendre les plus crédules !
MB - Les ânes bâtés ! Vous pensez peut-être que j'ai inventé cette affaire pour faire la une du JT de TF1 : je ne suis même pas passée sur TF1 !
C - TF1 sélectionne soigneusement l'information.
MB - Parce que le fait que la France entière se transforme en un troupeau de bourrins rhinocériques, ce n'est pas une information capitale ???
C - Madame Bœuf, vous déviez de notre sujet... Revenons-en aux faits. Comment cette transformation s'est-elle opérée ?
MB - C'est simple : mon mari était un homme, tout ce qu'il y a de plus commun, et en cinq minutes, il est devenu un énorme rhinocéros. Son costume a craqué de partout, sa peau est devenue verdâtre, des cornes lui ont poussé sur la tête, il a décuplé de volume, il a perdu la parole (qu'il n'avait guère au demeurant) et il s'est mis à pousser des sortes de barrissements effrayants. Rien que d'y penser, j'en suis toute chamboulée !
C - Effectivement, une affaire pareille a de quoi perturber toute personne normalement constituée...
MB - Et je le suis ! Tout comme mon pauvre Bœuf, par ailleurs. C'est bien cela le problème !
C - Et vous n'avez jamais envisagé de vous séparer d'un animal pareil ?
MB - Vous plaisantez ? Je ne suis pas une femme de ce genre, moi, monsieur ! Je reste fidèle, pour le meilleur et pour le pire. J'ai des convictions, figurez-vous !
C - C'est admirable en effet. Donc vous vivez toujours en couple ? Ca ne ne vous pose pas de problèmes ?
MB - Au contraire ! Je dois dire que, sur certains plans, mon mari a beaucoup gagné ! Notre vie de couple a pris une vigueur animale que je n'avais jusqu'alors jamais connue.
C - Mais dans la vie courante, en société, c'est, comment dire, une situation... inhabituelle...
MB - Oui. C'est pour cette raison que nous avons décidé d'émigrer en Afrique. Nous avons eu quelques problèmes administratifs, pour les papiers, vous comprenez, on avait du mal à classer mon mari - un rhinocéros peut-il avoir un permis de séjour quand il est humain ? c'est une épineuse question - mais finalement nous avons trouvé un équilibre de vie que nous n'aurions jamais pu avoir en France...
C - Mais, vous-même, n'avez-vous jamais eu la tentation rhinocérique ?
MB - Oh, vous savez, moi, j'évite de me poser trop de questions. Ce qui doit advenir adviendra, sinon, ça n'advient pas !
C - Belle philosophie... Mais vous n'avez jamais cherché à expliquer la métamorphose de votre époux ?
MB - Mon idée, c'est que plus on se pose de questions plus on se crée des problèmes. Rhinocéros ou pas, mon mari est mon mari. Un point c'est tout.
C - Donc vous êtes heureuse ?
MB - Je n'ai jamais été malheureuse ! Peu de choses ont changé : mon époux sort le soir avec ses copains rhinocéros, il revient pas frais, il ne me parle pas de ses décisions, il me traite de "grosse madame Boeuf", quand il rentre il met de la boue partout... c'était pareil quand il était humain !
C- Vous n'allez quand même pas affirmer qu'un humain est identique à un rhinocéros ?
MB - Y'a des fois, je me demande... Mais je suis désolée, il va nous falloir clore cet entretien . Je dois préparer le bain de boue de mon pauvre Bœuf : il a horreur d'attendre.
C - Catachrèses vous remercie, chère madame Bœuf.
MB - Et n'allez pas me faire passer pour une cinglée dans votre canard !
C - C'est un blog, madame Bœuf.
MB - C'est pareil : que des conneries !
Propos recueillis par Catachrèses,
le 15 novembre 2008
le 15 novembre 2008
1 commentaire:
très bien, mais madame Boeuf est devenue rhinocéros.... brbrrrrbrrrrr
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