mardi 24 juin 2008

Coup de coeur n° 9

Encore un coup de coeur géant, dédié à tous ceux - ils sont nombreux -, petits et grands, de tous les pays, avec qui j'ai partagé au long cours de cette année qui s'achève cette immense passion du théâtre qui nous a unis si fortement et si bellement.
À tous ceux-là, je dédie ce petit poème de mon cru, illustré d'une photo de Vincent (tous ses clichés sont du même acabit...), que j'englobe évidemment dans ce coup de coeur collectif.

Et puisqu’il faut encor voir tomber le rideau
Et comme il faut alors il est pourtant si tôt
Abandonner la main toujours perdue d’avance
Accomplir le chemin pour affronter l’absence

Et toujours la lumière impitoyable reine
Désavouant l’acteur lui refuse la scène
À cette communion des regards enlacés
Renvoie soudain la nuit dans ses yeux affolés

C’était votre présence éloignant cet exil
Qui de la marionnette en a coupé les fils
Insufflait toute vie qui dès lors l’a quittée
Laissant là le pantin corps désarticulé

Pardonnez-moi ce soir mes amis de vous dire
Permettez-moi sans bruit de verser en vos rires
Cette ombre émerveillée du spectacle achevé
Qui m’est un souvenir plus cher que le passé.

5 juillet 1994

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