Mieux vaut tard que jamais... Je m'en (re)viens souhaiter une très bonne année à la foultitude des lecteurs de ce blog. Mais cette fois, je ne me cache plus derrière les plus grands (voir message du 10 janvier). Voici donc un petit poème de voeu, qui a mis du temps à voir le jour. Commencé en décembre 2006, en prévision des voeux 2007, il a dormi presque un an, inachevé. Le voilà terminé. Il n'a rien perdu de son intemporelle actualité ! Quant à la photo, elle est toujours de Juju, qui est toujours ma fille, jusqu'à preuve du contraire...
La route
La route est folle aux jours fuyants, déboussolés
Par la cadence amère et sourde aux cris de peine ;
La route est douce à la lenteur d’un ciel de traîne
Quand le pas danse et se relance à son tracé.
La trace est sale et lourde et veule aux pieds crottés
Souillant sans voir le sol lavé de sa poussière ;
La trace est claire à la naissance avide et fière
De la lumière émue de voir l’ombre posée.
La pose est laide aux yeux rongés d’obscénité
Comme un fer rouge au charbon noir de désir rance ;
La pose est tendre au long baiser que la patience
Laisse mûrir à la splendeur tant espérée.
Le Temps nous ronge au cran d’arrêt de toute absence
Quand le pas lourd nous parle trop de ceux qu’on pleure ;
Le Temps nous berce au creux des bras qui nous effleurent
Quand la route est le précieux trait de leur présence.
Pour vous, très peu des uns
Mais tant et plus des autres
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