vendredi 31 août 2007

"La plume", une œuvre de Tristan Z

Tristan Z aime la liberté, toutes les libertés, et surtout celle de l'expression. Il a mis longtemps avant d'entrer dans l'univers du théâtre, un monde qu'il cherche depuis toujours, dans lequel il est arrivé par des chemins détournés et tortueux, et qu'il aimerait explorer bien davantage encore. S'il aime la lumière - il est éclairagiste -, il apprécie également les mots. Il écrit des poèmes et des chansons, mais éprouve parfois de la difficulté à formaliser toutes ses idées. "Ma main bloque, dit-il, la plume et la main ne font pas qu'une, elles se cherchent..." Et se trouvent plus souvent qu'il ne le pense, ajouterons-nous.

La plume

Poète fatigué aux rimes imparfaites
Ta plume est à l'oiseau et dans ta main le geste
Aussi coulant qu'une larme, qu'une douce caresse
Sur l'étendue blancheur l'encre de la tristesse

Animal reconnais les barreaux à ta cage
Les coups de fouet reçus, les heures de domptage
Pour qu'enfin sur la piste tu puisses te soumettre
Te vouer à un dieu sous le regard du maître

Quand vient le condamné qui jure l'innocence
Les regards se taisent, les cerveaux se débranchent
Et sous nos pieds le vide, les souvenirs d'enfance
Philosophie Staline, littérature Mein kampf

Si l'on pouvait parler plutôt que d'aboyer
Comme un chien enchaîné par son âme à la croix
Si l'on pouvait mourir sans jamais faire pleurer
D'un silence magique, d'un tremblement de voix

Partisans qui ne jouissent jamais de leurs défaites
Continuant comme avant à couronner des têtes
Qu'ils fêteront ensuite en diverses occasions
Par des feux d'artifices, des commémorations

Poète condamné à écrire des romans
Ta plume a contribué au changement du vent
Sur l'aile liberté sa place était vacante
L'oiseau a tournoyé trahi par sa confiance

06.01.2002

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